Durant mes formations, j’ai été particulièrement intéressée par la victimologie et l’incidence des traumatismes sur notre système nerveux, sur nos comportements, nos relations au monde et dans le monde et finalement sur notre vie entière. J’ai pu expérimenter ce que Peter Levine – inventeur de la Somatic Experiencing – avait déjà énoncé : « Le traumatisme est l’enfer sur terre. Le trauma résolu est un cadeau des dieux« .

J’ai également axé mes spécialisations sur la sexo-conjugo thérapie. Le thérapeute accompagne les couples qui entrent en thérapie, soit dans le but de retrouver une harmonie conjugale, soit dans leur choix de se séparer dans les meilleures conditions possibles pour eux et leur famille. Il aborde les questions liées à l’intimité et à la sexualité du couple si nécessaire. 
J’ai pu constater que lorsque les couples traversent des crises, les mêmes schémas se répètent et aboutissent à des non-dits, de la violence conduisant généralement à de la colère, de l’irrespect et, fatalement, à une rupture de la communication. Après coup, bon nombre de couples avouent que leur séparation dans de telles conditions a été un véritable « gâchis » réactionnel et non une décision commmune réfléchie, sans parler de l’impact considérable sur les enfants. Par ailleurs, ces schémas de couple se reproduisent dans nos couples ultérieurs tant qu’ils n’ont pas été identifiés, compris et finalement modifiés. Entrer en thérapie conjugale n’est pas la garantie que le couple ira mieux dans 100% des cas, bien évidemment. Néanmoins, cela permet au couple de prendre un temps pour « faire le point » dans le cadre d’une médiation et de ré-introduire une fluidité et une écoute dans la communication entre les partenaires.

J’ai été appelée à me former à la thérapie systémique et aux constellations familiales. La famille est un système parmi tant d’autres (profession, cercle d’amis…) et de loin le plus important dans la mesure où, en tant que nourrisson puis enfant, nous dépendons de notre famille (parents/figures d’attachement en premier lieu) pour assurer notre survie/la satisfaction de nos besoins vitaux (nourriture, sécurité…). Ce système dispose de règles et chacun y tient une place et un rôle qui lui sont propres tout en étant interdépendant des autres membres. La complexité des liens et l’équilibre fragile qui nous unissent aux personnes qui nous entourent m’a toujours passionné. Quand le système dysfonctionne, les individus impactés sont confrontés à un choix : subir par loyauté ou s’émanciper et se positionner. Pas si simple en pratique. Le soutien d’un thérapeute peut aider à traverser les périodes de turbulences systémiques.